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Réflexion

Pourquoi disait-on que l’amour ravageait les cœurs ? Alors que nous savions pertinemment qu’il n’en est rien, encore et toujours les genoux au sol, à subir les infamies que le monde porte sur ses épaules, anéanti par le poids de celles-ci. L’amour était comme un cri strident au beau milieu d’une galerie de glace, la netteté du son avait le pouvoir de percer nos tympans de manière si délicate que la perte d’un de nos sens nous aurait paru comme l’échange divin pour assister à ce spectacle. Alors que l’on espère du cri qu’il s’atténue, nous découvrons peu à peu les coulisses d’un massacre, l’écho. Condamné à mourir sous les atroces refrains de nos erreurs, à soulever de toutes nos forces la misère humaine, comme Atlas portait le monde. Nous devenons lentement une pâle copie de la misérable Echo, condamnée pour l’éternité à répéter les ignominies du monde.